Les sites d’art rupestre et le patrimoine mondial

Gwenaëlle Bourdin |
Présent dans plusieurs zones géographiques qui sont actuellement sous représentées sur la Liste du patrimoine mondial, et notamment en Afrique, les sites d’art rupestre ont le potentiel de pouvoir contribuer à rééquilibrer de la Liste du patrimoine mondial. Il est donc essentiel que des sites d’art rupestre figurent sur la Liste du patrimoine mondial. Au cours des cinq dernières années, un grand nombre de sites d’art rupestre, ou de sites abritant de l’art rupestre, a été proposé pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Leur évaluation a suscité certains défis, notamment car la capacité à démontrer une valeur universelle exceptionnelle nécessite des recherches et études suffisamment détaillées. Souvent également des ressources considérables sont nécessaires pour assurer l’analyse, la collecte de données et la conservation des sites d’art rupestre.
 
Cette présentation a pour but d’exposer les défis qu’il s’agit de prendre en compte lors de la préparation d’un dossier de proposition d’inscription de sites d’art rupestre sur la Liste du patrimoine mondial. J’aborderai rapidement la Convention du Patrimoine mondial de 1972 et la place des sites d’art rupestre actuellement sur la Liste. Puis, à travers la présentation des conditions à remplir pour valider une inscription sur la liste du patrimoine mondial et des spécificités inhérentes aux sites d’art rupestre, j’aborderai les aspects qu’il faut prendre en compte pour la préparation d’un dossier de proposition d’inscription solide pour des sites d’art rupestre.
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Gwenaëlle Bourdin

Mme Gwenaëlle Bourdin est Directrice de l’Unité évaluation patrimoine mondial au secrétariat International de l’ICOMOS. Diplômée en Sciences économiques, Histoire et Histoire de l’art, elle entre à l’ICOMOS suite à l’obtention en 1998 d’un DESS Histoire et gestion du patrimoine français et européen (Université Panthéon-Sorbonne). Actuellement, elle assure la coordination du travail d’évaluation de l’ICOMOS sur les propositions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de biens culturels et mixtes. Elle a également contribué à la rédaction du manuel de référence « Etablir une proposition d’inscription au patrimoine mondial » rédigé par les Organisations consultatives en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial. Elle est impliquée dans le projet conjoint ICOMOS/UICN « Connecting practice » qui explore des nouvelles méthodes et des stratégies pratiques pour mieux faire reconnaître et encourager l’inter-connectivité entre patrimoines naturel et culturel au sein des sites du patrimoine mondial. Elle a participé également à de nombreux ateliers de renforcement des capacités d’experts organisés dans le monde entier sur les principes fondamentaux de la Convention du Patrimoine mondial.

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