nom Site à peintures rupestres de la Tassili-n-Azjer, célèbre par la fresque dite “de la cérémonie du Lotori”, ainsi dénommée parce qu’un érudit peul, Amadou Hampaté Bâ, affirma pouvoir y reconnaître nombre d’élements de ce rituel. Henri Lhote a tiré argument de ces concordances pour affirmer que les auteurs des peintures bovidiennes du Tassili-n-Ajjer étaient des “Proto-Peul”, c’est-à-dire les ancêtres des Fulbe qui nomadisent actuellement beaucoup plus au sud. Mais si c’était vraiment le cas, des concordances au moins aussi parlantes auraient dû être depuis longtemps remarquées en grand nombre sur les dizaines de milliers de peintures tassiliennes, alors que seulement un ou deux autres cas ­ douteux ­ ont été produits, et qu’on ne peut écarter la possibilité de simples coïncidences. De plus, il a été démontré que les concordances mentionnées par Bâ sont totalement illusoires. Cette hypothèse, assez séduisante pour être toujours régulièrement citée, devrait donc être maintenant abandonnée, et céder la place à l’idée que les fresques du Sahara ne peuvent être ainsi lues à la lumière des traditions actuelles, du moins pas directement.