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Ethnie saharienne célèbre par un texte de Pline qui mentionne que le roi des Garamantes se déplaçait à dos de bœuf,et par un passage d’Hérodote qui, au Ve siècle av. J.-C., décrit les Garamantes, montés “sur leurs chars à quatre chevaux” et poursuivant des “Troglodytes éthiopiens”. Ces images, jointes aux fameuses “émeraudes des Garamantes” citées par les textes antiques, ont donné lieu à toute une littérature romantique, décrivant par exemple un peuple d’aristocrates guerriers traversant le Sahara de part en part, sur une invraisemblable “route des chars” jalonnée de figurations de chars au galop-volant. En réalité, le domaine des Garamantes, seul état organisé de l’Afrique intérieure, et centré sur leur capitale Garama (l’actuelle Germa) se limitait au Fezzân méridional (entre Ghadamès, le Jebel es-Sôda, Ghât et le Messak) où Caputo, Pace et Sergi auraient dénombré, rien que dans le Wâdi-l-Ajâl, plusieurs dizaines de milliers de leurs tombes, dont la grande majorité serait d’époque romaine. À Zinkâkra (près de Germa), les fouilles de Daniels ont montré que la civilisation des Garamantes résultait de l’évolution locale d’une culture “néolithique” bien attestée dans le VIIIe siècle avant J.-C. Après la période de résistance mentionnée par Pline l’Ancien (HN, V, 5), les Garamantes ont fini par devenir l’alliée des Romains auxquels ils se soumirent en 96 apr. J.-C., avant de disparaître, probablement sous la pression de l’Islam, à partir du VIIe siècle de notre ère.
Corrélats : Char / Fezzân /