nom Bœuf qu’à la suite de Pomel, repris par Joleaud et Lhote, on a souvent cru reconnaître sur les gravures et peintures rupestres anciennes, mais ces attributions étaient généralement fort douteuses, et surtout fondées sur la croyance que cet animal avait existé à l’état sauvage en Afrique, où il aurait été domestiqué sur place. Il a été démontré que le bœuf “à cornes en avant” dénommé dans la littérature Bos ibericus ou Bos brachyceros ibericus n’est qu’une “chimère” assemblée par Auguste Pomel à la fin du siècle dernier en mélangeant des ossements de bœufs domestiques et des restes de petits aurochs femelles du Pléistocène. En réalité, il n’y a jamais eu, en Afrique comme en Eurasie, qu’une seule espèce de bœuf sauvage : le Bos primigenius dont descendent tous les bovins domestiques d’Afrique et d’Eurasie, et ce prétendu Bos ibericus est une espèce fantôme, à oublier totalement. Les premiers brachycères vrais n’apparaissent indubitablement en Égypte qu’au Nouvel Empire après les invasions des Peuples de la Mer, et au Sahara central qu’à la fin du style d’Ihéren-Tahillâhi (Bovidien final) et durant les périodes équidiennes, donc dans le 1er millénaire av. J.-C. Rien n’interdit vraiment de supposer qu’ils aient pu dériver du Bos primigenius local, mais il est bien plus probable qu’ils furent le résultat d’importations asiatiques. Corrélats : Bos ibericus /