nom Site de l'Aïr découvert par J.-P. Roset dans un kori (vallée sèche) orné de gravures rupestres de l’école du “Guerrier libyen”. Un ancien village y a livré un outillage lithique en quartz assez pauvre, et des poteries de petite taille : bols à fond sphérique, plats carénés, vases campanulés ou récipients fermés, le plus souvent avec un décor original à cannelures et festons obtenus par impression directe de peigne. La fouille d’un tumulus à cratère (contenant un vase campanulé et une coupe en talcschiste) a prouvé la contemporanéité de la nécropoe et de l’habitat. Parmi les gravures rupestres du site, prédominent les personnages du type “Guerrier libyen”, associés à deux représentations de chars schématiques. Les javelots tenus par ces personnages étaient munis de pointes métalliques dont la nervure centrale est parfois bien visible. Or le site d’Iwelen a justement livré trois armatures de lance foliacées en cuivre battu, morphologiquement identiques à celles des armes tenues par les “Guerriers libyens” gravés sur les rochers alentour, et qui sont datées de 2680 ± 40 BP à 2100 ± 50 BP. L’originalité des décors céramiques et l’apparition locale de “Guerriers libyens” à armement de métal, permettent de situer à cette époque l’arrivée des premiers groupes paléoberbères dans le massif de l’Aïr. Corrélats : Tagueït /