nomAppellation regroupant les figurations rupestres de l’horizon le plus récent, avec dromadaires et méharistes parfois armés de l’épée, inscriptions alphabétiques, enclos de plan quadrangulaires, cavaliers fréquents, et scènes guerrières. Le reste du bestiaire figuré se limite généralement aux bœufs et chèvres pour les animaux domestiques, et aux autruches et girafes, avec scènes de chasse à l’oryx, au lion ou au mouflon, pour la faune sauvage. Comme pour la Période du Cheval, le Camelin ne doit pas être compris comme une catégorie pansaharienne : si, au Sahara central, les plus anciennes représentations camelines (peintures ou gravures) prolongent les Caballins tout en présentant la même répartition qu’eux, le Camelin ancien semble pratiquement absent du Messak, alors que dans l’Aïr, le Tibesti-Ennedi et l’Adrar des Ifoghas, le dromadaire apparaît en même temps que le cheval. Le début du Camelin est traditionnellement rapporté à la date de 46 av. J.-C. correspondant à la mention, par César, des 22 chameaux qu’il a pris au roi Juba lors de la bataille de Thapsus, mais il serait imprudent d’étendre cette donnée à l’ensemble du Sahara et, dans les régions centrales, il faut probablement tabler sur une apparition plus ancienne. En tout cas, plusieurs traits culturels antérieurement attestés au Sahara central, comme la tête en bâtonnet conventionnelle des Caballins, se prolongent occasionnellement dans le Camelin ancien, et celui-ci évoluera ensuite progressivement en un Camelin récent recouvrant pratiquement tout le Sahara occidental et central, et dont les messages en caractères tifinâgh sont toujours compris des Touaregs actuels, à l’inverse des inscriptions libyques anciennes. Corrélats : Camelin (style) / Style de Gribi / Style de Sakila /