nom Style pan-saharien de gravures rupestres, ainsi dénommé d’après le nom d’un site découvert en 1921 par G.B.M. Flamand à El-Bayadh. Il s'agit de figures incisées de taille petite ou moyenne, essentiellement des gazelles et des girafes, dont les extrémités s’allongent démesurément, se prolongeant parfois en graphismes fantastiques. Des représentations de ce type se trouvent du Draa marocain à la Nubie, en passant par le Sahara central et centro-méridional (Djado, Tibesti). Une aussi vaste répartition pose le problème de la valeur chronologique et culturelle d’un tel ensemble, et incite à lui chercher un foyer d’origine. Mais il est probable qu’une grande partie des représentations en style de Tazina s’explique tout simplement par des raisons liées à la position, à la nature et à la dureté du support rocheux d’une part, et aux techniques de gravure d’autre part, ce qui permet de comprendre pourquoi il n’existe aucune peinture de ce style. Il est probable que l’existence de certains ensembles “taziniens” très semblables mais séparés par des milliers de kilomètres, soit donc imputable à de simples phénomènes de convergence. Toutefois, l’étude des signes complexes, comme celui appelé conventionnellement “nasse”, ne peut se satisfaire d’une telle explication. Or ces signes, qui sont répandus dans l’art “tazinien” depuis le Sahara occidental et le Draa jusqu’au Fezzân et au Djado, constituent probablement un marqueur culturel qui oblige à conserver l’appellation de “style de Tazina”, bien que sa validité ait pu être contestée à cause du caractère ubiquitaire des œuvres qu’elle regroupe. Corrélats : Maknûsa / Tadrart / Tazina (style de) /