nom Naturaliste et ethnographe français (spécialiste des Touaregs) qui, à partir des années cinquante, relève des milliers de documents rupestres dans l’ensemble du Sahara algérien et en Aïr. En 1957-1958, il fait connaître l’art rupestre saharien au grand public, d’abord par une exposition très remarquée au Musée des Arts Décoratifs à Paris, puis surtout par un best-seller traduit depuis en une quinzaine de langues : “À la découverte des fresques du Tassili”, où il fait le récit romancé de ses missions dans la Tassili-n-Azjer, tout en résumant ses vues sur la Préhistoire saharienne. Rompant avec nombre des interprétations fantaisistes de son maître l’abbé Breuil (mais non avec toutes), Henri Lhote introduit une certaine rigueur dans l’étude de l’art rupestre saharien, en réfutant par exemple l’ancienne hypothèse qui l’associait culturellement et chronologiquement à l’art du Levante espagnol. Bien qu’utilisant une chronologie mal assurée, ses nombreuses publications (plus de 300 titres, dont de nombreux corpus, comme celui du Djerât), forment un apport documentaire de tout premier plan, et l’ensemble de son œuvre a largement contribué à constituer l’art rupestre saharien en un champ de recherches cohérent. Il n'en est pas moins critiquable pour la confiance excessive en la méthode des relevés qu'il avait acquise de l'abbé Breuil.