nom Style artistique défini à Jubbah, dans le Nefoud, à partir d’une série de gravures de bovinés dont la tête est rendue par un simple U ouvert horizontal, de chaque côté duquel les cornes partent vers le haut et le bas. Lorsque les cornes sont courbées en avant, l’ensemble tête et cornes forme un E, mais elles peuvent aussi être orientées en arrière et forment alors un “E” inversé. En Arabie, les animaux du premier type ne sont jamais associés à des humains, ni à Jubbah, ni à Hanakiya, ni ailleurs, mais quand leurs cornes sont courbées vers l’arrière, les animaux sont souvent accompagnés de personnages, ce qui a permis de supposer que les premiers seraient des bovinés sauvages, alors que les seconds seraient domestiques. Mais tous sont contemporains, et Majeed Khan les fait remonter au Néolithique ancien (donc avant 5000 BC). Bien que ces images ne soient peut-être pas si anciennes, il est fort probable qu’elles sont effectivement néolithiques. Leur aire de répartition concerne surtout le nord-est de l’Arabie (Nefud), et aussi plus au sud, les régions d’ Hanakiya, Khamasin et Taif, ainsi que le Wâdi Damm. Des gravures comparables se trouvent également au Yémen, particulièrement dans le Jebel Makhroug et à Mosalhaqat, dans la région de Sanaa, où elles constituent l’ensemble le plus ancien. Bien que présentant un “air de famille” certain, les œuvres de ce style présentent un degré élevé de variabilité (trait piqueté ou poli, pattes “à roulettes” ou à sabots bisulques, etc.), et l’ensemble comporte vraisemblablement des variantes régionales ou chronologiques qui restent à définir.