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Abri-sous-roche du Mali situé sur la berge sur du lac Débo (delta intérieur du Niger), orné de peintures uniques dans leur style au sud du Sahara, mais qui, hormis des représentations d’embarcations remplies de personnages schématiques, rappellent certaines gravures “arabo-berbères” de l’Adrar des Ifoghas* et du Tagant (Mauritanie). À Aïré Soroba, les figures rupestres localement les plus anciennes, peintes à l’hématite brun-rouge, représentent essentiellement des chevaux à corps bi-triangulaire, montés par des cavaliers armés de lances et de boucliers, qui paraissant porter des coiffures de plumes, et chassent souvent des autruches ou des girafes. Les images les plus récentes sont des caractères tifinâgh toujours superposés aux chevaux, et des dromadaires peints en rouge et brun, pouvant être montés. Les relations entre toutes ces figurations et les phases récentes des arts rupestres sahariens sont à élucider, mais il est à noter qu’à Tondia (Mali), on été découverts deux chars schématiques comparables à ceux de l’Adrar mauritanien. Les sourcs arabes permettent de dater du VIIIe siècle A.D. l’arrivée dans la région des populations touarègues (ayant introduit le dromadaire et laissé les inscriptions en tifinâgh).