nom Style de peintures rupestres défini par A. Muzzolini. Particulièrement commun dans le centre et le nord-ouest du Tassili où il constitue plus de la moitié des peintures connues, ce style est également attesté dans l’Akâkus où il correspond aux “Pasteurs de Uan Amil” de F. Mori, et il présente aussi une probable extension à Assabai dans l’Immidir. Il se reconnaît à l’emploi de la technique du contour ocré, avec des détails internes aux traits fins, et quelques plages polychromes limitées. Les figurations humaines, élancées, de type “europoïde”, pouvant présenter un décor corporel, sont intégrées à des scènes pastorales ou domestiques, s’activent près de huttes ou d’enclos subcirculaires ou réniformes, et obéissent à plusieurs stéréotypes : barbe courte et chignons, plumes dans les cheveux, manteaux de couleur claire, jupe courte et peaux de bêtes pour les hommes, châles et longues robes à bords arrondis pour les femmes. L’armement se réduit le plus souvent au bâton de jet et surtout à la lance, l’arc étant très rare, en cours d’abandon. Fréquentes sont les scènes montrant des danses, des moutons, des chèvres et des bœufs porteurs, de même que les actions de chasse au mouflon, au lion ou à la girafe, avec parfois un mouton comme appât. Attribuable au Bovidien final, ce style est en partie contemporain de celui d’Abaniora mais, à la différence de ce dernier, plusieurs associations montrent qu’il se prolonge dans la période des chars aux environs du Ve siècle BC. Il est donc l’œuvre d’un groupe qui fut le dernier à nomadiser avec des bœufs dans un Sahara central déjà bien désert, peu avant l’instauration de l’Aride actuel. Corrélats : Bos brachyceros / Char / Iheren-Tahillâhi (style de) / Style d'Abaniora / Ti-n-Hanakaten /