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Au Sahara, école de gravures appartenant à la Période du Cheval de l’Aïr, de l’Adrar des Ifoghas et de l’Ahaggar, plus tardive que la Période du Cheval de la Tassili-n-Azjer, et connaissant de rares extensions ponctuelles dans le Messak, dans la Tassili-n-Azjer, et surtout au Djado, voire au nord jusqu'au Mzab. Elle est caractérisée par un type particulier de personnages masculins stéréotypés, montrés frontalement, statiques, avec une tête circulaire en croissant ou trilobée, généralement armés de plusieurs javelots et d’un petit bouclier rond (plus rarement d’un poignard de bras). Certains détails sont mis en valeur (plumes dans les cheveux ou nattes, ceintures, baudriers croisés, colliers, bracelets, sérouel, voile sur le visage en quelques cas). On peut distinguer une phase ancienne, dans laquelle figurent un grand nombre de bœufs domestiques, et une phase plus récente, dans laquelle ces personnages accompagnent souvent des chevaux très courts, à tête pointue, très petits et presque jamais proportionnés à l’homme qui les tient en longe. Le bestiaire sauvage voisinant ces représentations se limite généralement aux autruches et girafes, avec de rares mouflons et antilopes, tous ces animaux étant souvent chassés au javelot, parfois avec l’aide de chiens. La disparition de l’hippopotame, la rareté des éléphants et rhinocéros, l’apparition régulière de l’oryx, permettent de situer cet ensemble dans une position chronologique tardive, que confirment, dans la seconde phase, la présence du char* et des plus anciennes inscriptions libyco-berbères locales, puis l’apparition du dromadaire. L’aire de répartition des Guerriers Libyens coïncide avec celle des Touaregs actuels, et indique la présence régionale des paléoberbères à partir de 1000 av. J.-C. environ.
Corrélats : Ahaggar / Iwelen /