nom Vallée sèche du nord de la Tassili-n-Azjer, célèbre pour ses milliers de gravures découvertes par le lieutenant Brenans en 1932, et dans laquelle Henri Lhote reconnaît plus de 2600 œuvres ou ensembles. Il s’agit principalement d’animaux, mais aussi de signes (spirales, cercles concentriques) et de personnages parfois impliqués dans des scènes érotiques ou fantastiques. La domestication des bovins est assurée par nombre de détails (colliers, pendeloques, objets arrimés dans le cornage, etc.), mais les ovins semblent absents. Ni le style ni la technique des figurations de la faune sauvage archaïque (rhinocéros, éléphant, hippopotame, grand Bubale, etc.) n’accréditent localement la traditionnelle distinction entre gravures du bubalin naturaliste et gravures pastorales. Il apparaît maintenant que le riche ensemble du Djerât est dû, pour la grande majorité des figurations, à un groupe pastoral dont les productions artistiques se distinguent aisément des représentations de la Période du Cheval tassilienne et des chars (localement représentés par plusieurs biges tractés par des chevaux au galop volant) ou des gravures du Camelin. Cet horizon local ancien présente de nombreuses affinités culturelles avec le proche Messak (théranthropes), mais aussi avec l’Atlas saharien. Cependant, la richesse du Djérât en gravures ne doit pas faire oublier que s’y trouvent également des peintures, essentiellement dues aux Caballins (biges, triges, personnages à tête en bâtonnet) et Camelins, quelques chars à bœufs se remarquant parmi ces dernières. Corrélats : Attribut céphalique / Char / Lhote (Henri) / Style des Têtes Rondes / Ti-n-Lalan / Ti-n-Terirt /