nom Cette espèce est l’une des plus communes dans l’art rupestre gravé d’Arabie, du Neguev, du Yémen, et de Nubie, où ses cornes sont généralement hypertrophiées. La prédominance, au moins numérique, des représentations de cet animal dans ces arts rupestres, et l’aspect stéréotypée des images qui le montrent régulièrement chassé par des chiens, préludent à son importance symbolique chez les anciens Sémites puisqu’on le retrouve, avec les mêmes cornes gigantesques, sur les bas-reliefs sabéens, où c’est l’animal du dieu ‘al-Maqah “Seigneur des bouquetins de Siwah”. Du reste, plusieurs observateurs ont rapporté le maintien de rituels associés au culte de l’ibex en Arabie, jusqu’en plein XXe siècle.