nom Abri décoré de peintures s’étageant de la période des Têtes Rondes à celle du cheval, en passant par le style des Pasteurs de Ti-n-Annîwen. Dans les années 1960, Fabrizio Mori y met au jour le crâne d’un bovin estimé domestique et daté de 5592 ± 180 BP, ce qui l’incite à considérer que la date la plus ancienne obtenue localement (7438 ± 299 BP) livrerait un terminus post quem pour le début de l’èrepastorale régionale. Mais cette date isolée (sans lien assuré avec les peintures et correspondant au début de l’occupation du site ­ non à celui de l’ère pastorale !), n’est confimée par aucune de celles obtenues lors des fouillesde contrôle effectuées par Barbara Barich dans les années 1980, qui n’ont livré aucune datation antérieure au Ve millénaire, ce qui concorde davantage avec les données connues ailleurs au Sahara pour l’apparition des animaux domestiques. Un charbon situé au-dessus d’un bloc tombé de la paroi de l’abri et portant deux Bœufs peints a été daté de 4730 ± 310 BP, mais cette découverte obtenue dans des conditions stratigraphiques particulièrement complexes défie malheureusement toute attribution culturelle précise. Enfin, la “momie” d’un enfant enveloppé dans un linceul de cuir, découverte dans le même site et datée de 5405 ±180 BP, résulte d’un processus de momification naturel, et ne saurait donc motiver aucun rapprochement avec les traditions funéraires égyptiennes.