À la différence des arts rupestres du Sahara ou d’Afrique australe, ceux d’Afrique centrale restent encore aujourd’hui largement méconnus. Dans le Kongo Central, en République démocratique du Congo, des stations rupestres s’égrènent de Kinshasa à la côte atlantique, et du nord de l’Angola au sud du Congo-Brazzaville. Avec 117 sites inventoriés (dont 20 grottes ornées), le massif de Lovo contient la plus importante concentration de sites rupestres de toute la région, ce qui représente plus de 5700 images rupestres. À travers le cas d’étude du massif deLovo, ce cours me permettra d’expliquer point par point ma méthode de travail, en insistant sur l’intérêt d’étudier l’art rupestre d’un point de vue à la fois ethnologique, historique, mythologique et archéologique.
Geoffroy Heimlich
Docteur en histoire et en archéologie, Geoffroy Heimlich est chercheur associé à l’Institut des mondes africains (IMAF) et au laboratoire Patrimoine locaux, environnement et globalisation (PALOC), à Paris, ainsi qu’au Rock Art Research Institute de l’Université de Witwatersrand, à Johannesburg.Il est spécialiste des arts rupestres africains, en particulier de la zone intertropicale.Ses recherches entendent réinterroger comment et à quelles conditions on peut aujourd’hui écrire l’histoire des arts de l’Afrique ancienne et comment cela participe de la fabrique de l’histoire. À présent conseiller auprès du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), il est responsable d’une mission archéologique en RD Congo et en Angola, soutenue par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et le Ministère français de la Culture.