L’itinéraire culturel européen TRANSROMANICA est né d’une initiative allemande consécutive à la disparition du « rideau de fer ». Piloté depuis Magdebourg, la capitale du Land de Saxe-Anhalt, il est aujourd’hui présent dans dix pays européens à travers quinze membres, routes ou sites individuels. Au total, il représente plusieurs centaines d’édifices romans de toute taille, d’humbles chapelles rurales à de prestigieuses abbayes inscrites au Patrimoine mondial. Appuyé sur plusieurs organismes de recherche, il agit dans les cinq champs d’action obligatoires pour les ICCE.
En France, il est représenté par les « Chemins du Roman » créés à l’initiative du CEP (Centre d’études des patrimoines) dans le Sud de la Bourgogne-Franche-Comté, dans un pays profondément marqué du sceau de Cluny (« mais pas que »), où le patrimoine roman est particulièrement dense. La démarche de cette association se distingue par la réalisation d’un inventaire architectural systématique des édifices et vestiges romans, réalisé en partenariat avec des universités étrangères, et par son traitement du patrimoine comme une véritable filière économique, de son identification jusqu’à la réalisation d’outils d’interprétation.
Hannelore PEPKE
Hannelore PEPKE, docteur en Histoire, vice-présidente du Centre d’études des patrimoines (CEP) de Saint-Christophe-en-Brionnais (71) et de l’Association bourguignonne des sociétés savantes (ABSS), déléguée régionale adjointe pour la Bourgogne-Franche-Comté de la Fédération Patrimoine-Environnement. Après une carrière de quarante ans dans le tourisme, dont 33 au sein du Comité régional du Tourisme de Bourgogne puis, depuis 2016, de Bourgogne-Franche-Comté, et, parallèlement, de plus de vingt ans dans l’enseignement supérieur (masters professionnels des Universités de Dijon Bourgogne et Le Havre Normandie ainsi que de l’ESC Dijon, aujourd’hui Burgundy School of Business), elle se consacre désormais entièrement à la valorisation du patrimoine et à la recherche historique où l’histoire économique du Moyen Age et l’histoire de la vigne et du vin sont ses domaines de prédilection. Elle est depuis longtemps, à divers titres, impliquée dans la valorisation de patrimoines européens de premier ordre, notamment cistercien et clunisien. En 1997-1998, elle était en particulier responsable du volet touristique de l’année « Cîteaux 98 » pour la Bourgogne. Elle participe très activement à l’ICCE TRANSROMANICA – Les itinéraires romans du patrimoine européen, depuis 2005 par son action pour le développement des « Chemins du Roman » et désormais aussi comme membre du conseil scientifique de cet itinéraire.